dimanche 17 mars 2013

Les 10 km d'Aubergenville avec le Club AC PARIS JOINVILLE

Ah ! rien de tel que de se lever à 6h30 le dimanche matin pour accompagner des coureurs et coureuses pour un 10km dans une charmante (?) bourgade des Yvelines lointaines ! 

Vous me connaissez, j'avais aiguisé mes objectifs dans la perspective de capter ces expressions et rictus tellement évocateurs dont nous gratifient ces champions et championnes courant toujours après de nouveaux records ! 

La première chose qui m'a surpris c'est qu'il ne pleuvait pas, ne neigeait pas, et que la température prenait de vagues airs californiens, flirtant ostensiblement avec les 4 degrés (celsius pas farenheit, hein).

Voilà qui nous changeait du climat hostile rencontré lors des superbes cross de Saint Fargeau Ponthierry et Lisses ! 

Les conditions météos étaient donc bonnes et en compagnie de Julie (qui avait couru l'écotrail de 30 km la veille) et de Jean Claude Lanthier, l'entraîneur du club AC Paris-Joinville, je me suis posté aux divers endroits propices à la cueillette d'images et hop au boulot. 

Top départ !



Comme d'habitude, ça a donné ! Et Benjamin Rousseau a donné toute la mesure de son talent en alignant ses 10km en 31'46s !

Benjamin Rousseau

Benjamin Rousseau à l'approche de l'arrivée !
Son complice, Olivier Andrieu, a également réalisé un excellent temps en terminant l'épreuve après 34'20s.

Olivier Andrieu

Olivier Andrieu

Olivier Andrieu sur les derniers mètres !
Pendant ce temps, les supporters angoissent :D : 



Côtés filles du Club, nous avons Sand Running qui compte bien battre son record sur la distance (43'01s) et elle s'est entraînée de Paris à Munich pour cela ! Nous avons également Lise Roos Weil qui s'était illustrée précédemment en se qualifiant pour les championnats de France de cross, oui quand même :).

Lise avalera les 10km en 38'37s malgré une douleur au ventre qui ne l'a pas quittée sur plusieurs kilomètres.

Lise Roos Weil (Dossard 330)




Lise Roos Weil à l'approche de l'arrivée

Sand Running terminera en 42'16s, explosant son record de 45 secondes (mais bien sûr ce n'est pas assez vous dira-t-elle) ! 

Sand Running (dossard 88)

Sand Running (à droite)

Sand Running à l'arrivée !
Je terminerai en redisant le plaisir que j'éprouve à chaque course passée en compagnie de cette équipe de Joinville et de leur entraîneur, le très entraînant Jean-Claude Lanthier !



mercredi 23 janvier 2013

Ces coureurs qui courent

Si la photo apporte beaucoup de satisfaction sur le plan créatif, j'aime également cette possibilité qu'elle offre de rencontrer des personnes de tous horizons.

Selon les commandes ou les projets, vous rencontrez des personnes que vous n'auriez peut-être jamais rencontrées : des familles, des salariés de divers domaines professionnels, des sportifs passionnés, des musiciens, des entrepreneurs, des danseurs... 

La photographie est un formidable vecteur de rencontres et d'échanges où mon rôle est alors de capter l'essence de ce que je vois. Et pour capter cette essence, il faut avoir les sens en éveil, le but étant de donner à voir bien plus que l'aspect extérieur de la personne, car même si l'on ne parle pas de portrait au sens où l'on ne s'intéresserait qu'au visage du sujet, il faut transcrire ce que porte en elle la personne qui occupe le cadre.

Je suis entré au contact des coureurs par l'intermédiaire de SandRunning qui, il y a de cela 3 ans, se lançait dans la grande aventure de la course à pieds. J'ai alors découvert un univers de passion, où la recherche de soi pousse au dépassement de soi.



J'ai alors découvert le plaisir de voir ces hommes et ces femmes qui, loin d'être en compétition, sont là chacun, chacune pour l'autre. La compétition c'est d'abord contre soi-même. Pas de narcissisme, uniquement la volonté de se faire plaisir, de pousser la performance pour la beauté de la performance ; mais ce qui ressort le plus de tous ces moments entre coureurs et coureuses, c'est la forte dimension de partage.

Chacun sait ici ce que chaque épreuve nécessite de préparation et de don de soi ensuite.











J'aime rendre hommage à ces beaux sportifs en étant le témoin de leurs exploits (oui c'est toujours un exploit, chacun selon son niveau).

Je vous laisse découvrir quelques images et, outre le blog si bien écrit de SandRunning, je vous invite également à découvrir le blog de Jean-Pierre GIORGI, un vrai passionné : Run Reporter Run.



dimanche 6 janvier 2013

Le portrait, si on parlait du portrait ?

Et si on s'intéressait un peu au portrait ? C'est un genre que j'affectionne tout particulièrement, mais qui n'est pas le plus facile. 

Mais qu'entend-il par là ? êtes-vous en train de vous demander. C'est pourtant simple, il suffit de viser le visage, d'appuyer sur le déclencheur et hop, on a un portrait ! Ah bon, alors c'est donc si simple ? Mais pourquoi ne m'en suis-je pas rendu compte plus tôt ? Pourquoi ? Parce que ce n'est pas si simple ! 

Pourquoi ce n'est pas si facile ? Parce que je ne veux pas entrer par effraction, alors parfois, je préfère ne pas prendre la photo plutôt que de sentir que l'appareil gêne, que le moment est vécu comme une intrusion. 

Quand on pense "portrait", on pense visage, mais si le portrait montre certes le visage, il ne doit pas se contenter de montrer l'aspect physique, il doit également réussir à faire ressentir, apparaître, cette part de mystère, de douceur, d'intensité que porte chaque personne photographiée, mystère dont le visage est le miroir inversé. Ce n'est pas un miroir dans lequel le spectateur se regarde, mais un miroir dans lequel la personne photographiée montre d'elle ce qu'il n'est pas facile de voir sans arrêter le temps comme le permet la photographie. 

J'aime cette idée de donner à voir ce que la personne donnera plus ou moins consciemment, plus ou moins volontairement, et la photo n'est réussie que si elle est faite dans le respect total de la personne.




Ce qui est marquant, souvent, c'est la profondeur d'âme qui émane des portraits d'enfants, vous avez déjà remarqué à quel point ils savent être présents sur une photographie ? Mais c'est normal, les enfants sont immenses, ils portent l'avenir, non ?


























Les meilleurs portraits, selon moi, sont ceux qui sont effectués dans un environnement sinon familier, tout du moins réel (non dédié à la photo), un environnement où la personne se sent bien, parce qu'elle n'est pas là que pour se faire photographier, parce qu'elle peut "oublier" le photographe. C'est important cette dimension, sinon vous obtenez quelque chose de moins naturel, de moins intérieur. C'est pour cela que j'aime les portraits faits quand la personne est parmi les autres, dans la ville, dans la nature ou en tout autre lieu où la personne se sentira libre de se montrer. Libre d'oublier de contrôler totalement son image.

Le portrait est une façon de s'abandonner un peu, voire un peu plus qu'un peu, et ce n'est pas le plus facile, n'est-ce pas ?

Les photos de studio, pour intéressantes qu'elles soient, n'offrent pas la même dimension, du moins pas celle que j'ai plaisir à chercher dans le travail du portrait, objet de cet article. Cela ne veut pas dire que je n'aime pas les photos de studio mais, à mes yeux, elles se prêtent plus à la mise en scène, au jeu. Le jeu peut servir de révélateur, c'est vrai. Et comme j'aime jouer :), je ne dis pas non si je dois le faire.


En général, les gens aiment le portrait, ils aiment se faire photographier même s'ils ne l'avouent pas vraiment, pas toujours. Le portrait leur permet de se voir au travers d'un regard extérieur à partir duquel ils parviendront à voir quelque chose d'eux-mêmes qu'ils ne voyaient pas forcément ou pas distinctement du moins. Un portrait qui plaît pour cela, un portrait qui aide quelqu'un à sortir des préjugés qu'il a accumulés sur lui-même, au fil des années, un portrait qui va au-delà du simple narcissisme, c'est un beau cadeau je trouve.

Et vous, qu'est-ce que vous attendez d'un portrait ?

jeudi 3 janvier 2013

Bonne année 2013 !

De la couleur pour 2013 !


Je vous souhaite une année 2013 lumineuse et colorée !
Aimez et soyez aimés
Et je veux quant à moi
vous offrir toujours plus de belles images !

samedi 22 décembre 2012

Label Ingénue nous parle de l'objectif pancake Canon 40mm f:2,8 STM

Si j'aime la photo pour ce qu'elle est et non pas comme une simple façon de mettre en valeur ou de décorer l'article d'un blog, d'un site, j'apprécie quand l'illustration est vue comme un complément réel de ce qui nous est dit. 

Je connais Label Ingénue et j'apprécie le soin qu'elle apporte dans l'illustration de son Blog Beauté. Elle aime la photo et ça se voit puisqu'elle fait toutes ses photos elle-même et elle les fait bien :). Je dis Blog Beauté mais c'est un peu plus que ça puisqu'elle ne se refuse pas à parler un peu de Culture (cinéma, musique) et de ses pérégrinations à New York notamment où elle aura résidé 6 mois.

Aujourd'hui, j'ai choisi de me livrer au jeu de l'interview en demandant à Label Ingénue de nous parler de photographie et de sa toute nouvelle acquisition, l'objectif Canon pancake 40 mm f:2,8 STM.

Christophe JULLIEN Photographie (CJP) : Tu peux te présenter en quelques mots ?

Label Ingénue (LI) : Je réponds au nom de Marine. Je suis une étudiante en communication digitale mais aussi danseuse et bloggueuse. 

CJP : Depuis quand pratiques-tu la photo et quel a été le déclencheur ?

LI : J'ai l'impression d'avoir toujours eu un appareil photo à portée de mains. Ma mère est passionnée de photo du coup j'ai pu profiter de son reflex jusqu'à ce que je me dise qu'il m'en fallait un aussi. Mon départ à New York pour 6 mois a été le facteur déclencheur pour investir dans un reflex. 

CJP : Quel appareil utilises-tu aujourd'hui ? Que dirais-tu de sa prise en main, de la qualité des images qu'il produit ?

LI : J'ai choisi le Canon 650D car je voulais un appareil photo adapté aux débutants et aux confirmés. Je voulais pouvoir évoluer avec. La prise en main est très agréable, il n'y a que le poids qui après une journée en main me fait légèrement mal. La qualité de l'image est époustouflante. 

CJP : Avais-tu une idée précise de l'appareil que tu voulais acheter (marque, caractéristiques techniques indispensables à tes yeux, etc.) ?

LI : J'avais pu tester la marque Canon auparavant, du coup le choix a été vite fait. Il fallait que l'appareil fasse de la vidéo car même si je n'en ai pas encore fait, j'aimerais beaucoup pouvoir m'y mettre. La prise en rafale était aussi indispensable car j'aime photographier le mouvement. 

CJP : Quels objectifs possèdes-tu ? (plages de focales, ouverture...) ?

LI : J'ai le 18-55mm f/3.5 - 5.6 qui était livré directement avec l'appareil mais aussi le 55-250mm f/4.0-5.6 et le 40mm f/2.8 STM. Le tout de Canon bien évidemment. 

CJP : Tu as fait une acquisition récente, un objectif pancake Canon 40mm f2,8 (ndlr : équivalent 64mm en 24x36) : pourquoi ce choix ?

LI : Pour mon blog, je voulais une focale fixe pour avoir des images avec une qualité supérieure et mettre en valeur les objets que je photographie, ou les portraits. 

CJP : Tes impressions sur cet objectif après les tests ?

LI : Le fait que l'objectif soit petit permet que l'appareil soit moins lourd et moins encombrant, ce qui est génial quand on vadrouille pas mal. La qualité des photos est incomparable à celle de mes autres objectifs.

CJP : L'utilisation de cet objectif a-t-elle fait évoluer tes habitudes de prise de vues ?

LI : Un objectif à focale fixe est très déstabilisant à la première utilisation car on est obligé de se déplacer pour cadrer correctement. Impossible de zoomer ou dézoomer pour obtenir ce que l'on a envie d'avoir. L'obligation de se déplacer permet de découvrir de nouveaux angles de vues.

CJP : Est-ce que ces nouvelles habitudes et cet objectif à focale fixe t'ont permis de trouver de nouveaux sujets ? 

LI : Je photographiais plus les natures mortes mais avec le pancake 40mm, j'ai eu soudainement envie de photographier les gens, de capturer des expressions.

Canon 40mm f:2,8 STM


CJP : Qu'aimes-tu particulièrement photographier avec cet objectif ?

LI : Les photos pour mon blog sont maintenant presque toutes réalisées avec cet objectif. J'ai plein d'idées en tête que je n'ai pas encore eu le temps de commencer. 

CJP :  Parle nous un peu plus de ton blog, Label Ingénue, où la photo joue un vrai rôle d'ailleurs, non ?

LI : Label Ingénue est un blog beauté mais aussi un partage des moments importants de ma vie. J'ai toujours apprécié d'aller voir les blogs où les photos sont bien réalisées et alléchantes. Je m'efforce donc de le faire sur le mien aussi. Quand j'ai commencé mon blog, il y a 1 an, j'ai mis du temps à trouver mes marques. Maintenant, je ne me sens plus capable de publier un article sans avoir mes propres photos même pour les produits de beauté. Il apporte mon point de vue. 

Merci Marine d'avoir répondu à mes questions et bonnes fêtes ! Je rappelle que l'on peut découvrir ton blog ici : Label Ingénue

mardi 18 décembre 2012

J'ai choisi le FUJI X100

Je cherchais depuis un certain temps l'appareil photo qui viendrait compléter mes appareils réflex tant aimés (Pentax K5). Oh, je n'étais pas exigeant (rire contenu) puisque je ne recherchais que la combinaison des évidences suivantes :

- Un viseur, un vrai viseur
- Relative compacité
- Capteur de grande qualité (je voulais un vrai complément à mes réflex, pas un simple "carnet de notes")
- Possibilité de photographier en Raw
- Résolution minimum de 12 millions de pixels
- Une optique lumineuse de qualité
- Un prix inférieur à 1000 EUR

Fuji X100
Mais deux questions restaient essentielles : Quel usage comptais-je en faire et quelles concessions étais-je prêt à faire ? En effet, si l'on veut tout ce que sait faire un reflex, on achète... un réflex ! J'ai donc évacué les points qui, à mes yeux, ne devaient pas peser dans le choix de ce nouvel outil :

- Auto focus ultra rapide
- Extrême rapidité au déclenchement
- Rafale (je n'utiliserais pas cet appareil pour décomposer tous les mouvements d'Usain Bolt)
- Carrière de paparazzo (pas besoin de zoom donc)

En ce qui concerne l'usage que je projetais d'en faire : je voulais un appareil pour la photo de rue, mais aussi pour le portrait. Un appareil qui incite à prendre son temps - j'aime prendre mon temps - et quand on prend son temps, on aime se sentir léger (tiens on retrouve l'idée de compacité).

Je voulais aussi pouvoir prendre des photos de nuit sans trépied (toujours l'idée de légèreté et de discrétion) sans sacrifier la qualité de l'image et ceci nécessite de pouvoir pousser la sensibilité. Bien sûr ce type de photos de nuit ne remplacerait pas les longues poses auxquelles j'aime m'adonner avec un trépied et un reflex.

Bref, je voulais un appareil que je puisse et que j'aie envie d'emporter partout.

Quand on a mené cette réflexion, le choix n'est plus pollué par des équations impossibles et on se sent plus léger. On avance donc. 

Je reviens sur mes critères de base :

Le viseur : J'ai besoin de faire corps avec l'appareil que je tiens en mains. Mettre l'oeil au viseur permet de pénétrer le sujet, d'en extraire la substance. Tenir son appareil à bout de bras représente, à mes yeux, un risque de se déconnecter d'une part de ce que le sujet peut libérer.

Bien sûr, il y a viseur et viseur. Comme je l'ai déjà dit, je n'exigeais pas de trouver la même qualité que celle de mes appareils reflex mais, bien évidemment, quand on a l'habitude d'un beau viseur qui couvre 100% du champ photographié, on a forcément développé un certain degré d'exigence. Alors quand j'ai commencé à prendre en main des appareils photo compacts qui affichaient un viseur, j'ai commencé à douter de la possibilité de m'accommoder de ce qui m'était proposé...

La compacité et la qualité du capteur : Si je cherchais une certaine compacité, je ne cherchais pas un appareil de poche. En effet, la taille du capteur est le facteur déterminant de la qualité d'image et de la capacité à obtenir de réels effets de profondeur de champ. Un grand capteur ne tient pas dans un tout petit appareil. J'avais ainsi éliminé tous les appareils photos compacts qui font le bonheur de l'amateur.

La raison qui explique la recherche de la compacité est que l'on veut avoir un appareil plus léger, qui peut rester sous le manteau en cas de grain, et surtout qui n'a pas l'effet magnétique voire "agressif" des appareils photos reflex sur les passants. Difficile de faire de la photo discrètement avec un objectif de 25 cm greffé sur votre gros boîtier noir. Je ne parle pas de faire des photos volées, mais des photos de rue où la spontanéité est préservée. Et puis on voudrait éviter aussi de discuter du prix du droit à l'image quand un passant (vous avez dit vénal ?) passe devant votre objectif - si si ça m'est arrivé :).

Bref, avec un appareil de taille réduite, on vous prend pour un touriste parmi tant d'autres ou bien on ne vous regarde plus et c'est tant mieux !

L'optique lumineuse et de qualité : Quand je vois la production de la plupart des appareils photos compacts, production qui m'évoque plus la bouillie de pixels que la photographie, dès que les conditions de lumière sont un peu difficiles (voire normales !!), je suis forcément méfiant. Bien sûr l'optique et le capteur sont intimement liés, c'est pourquoi, je ne voulais faire de concessions ni sur l'un ni sur l'autre.

Je voulais donc une optique offrant un beau modelé et une grande ouverture (au moins f:2,8) qui permettent de profiter de la taille du capteur et de sa qualité.

A ce stade, qu'avons-nous donc ?

Ce que je demande jusqu'ici, ne croyez pas que tant de fabricants soient prêts à le proposer ! J'ai fait un premier tri et vous allez comprendre.

Dans ce premier tri, figurait :Le Fuji X10, le Canon Powershot G15, le Canon Powershot G1X, le Fuji X100, le Fuji XE1.

C'est peu me direz-vous, et je vous dirai que vous n'avez pas tort. Mais il s'agit là des seuls compacts "envisageables" possédant un viseur. Et nous avons là une (large) gamme de prix allant d'environ 400 EUR pour le Fuji X10 à 969 EUR pour le Fuji XE1 (prix relevés sur Internet).

Mais au sein de cette large gamme de prix, on remarque de vraies différences : ainsi pour un Canon Powershot G15 qui vaut aux alentours de 500 EUR sur Internet, la taille du capteur est de 7,6x5,7mm et le viseur ne fait pas le bonheur... du photographe ! Je l'écarte assez rapidement.

En ce qui concerne le Canon Powershot G1X, la taille du capteur est nettement plus intéressante 18,7x14mm mais le viseur est encore une fois décevant. Néanmoins, pour 600 EUR, sa taille de capteur, son écran orientable (que je ne préférerai jamais à un bon viseur) et la qualité de son zoom, peuvent en faire un candidat éligible.

Il reste maintenant la gamme Fujifilm. 

Le Fuji X10 a pour lui une qualité d'image reconnue par ses utilisateurs et les différents tests existants, avec un capteur de 8,8x6,6mm, un viseur optique qui couvre 85% (un peu juste mais exploitable) du champ et un zoom qui ouvre à f:2-2,8. J'avais un peu hésité sur celui-ci, mais le capteur était trop petit et le viseur me laissait un peu sur ma faim. C'est une bonne option mais qui ne répond pas à toutes mes attentes.

Je passe rapidement sur le Fuji XE1 sur lequel j'ai vraiment failli craquer : ce séduisant appareil offre un capteur APS-C (celui que l'on retrouve sur la plupart des reflexs) d'une taille de 23,6x15,6mm, un très beau viseur électronique (pas de viseur optique) couvrant 100% du champ photographié et donne une qualité d'image excellente d'après les tests parus. Mais voilà : il coûte 969 EUR boîtier nu et on atteint vite 1400 EUR avec un objectif ! Une autre fois donc :).

Il nous reste le Fuji X100.

Fuji X100 
Cet appareil marque tout de suite sa différence : outre un aspect rétro très réussi, il offre un viseur hybride, électronique et optique. Le viseur électronique couvre 100% du champ contre 90% pour le viseur optique. Et quel plaisir d'y porter l'oeil ! 

Il offre un capteur APS-C DE 23,6x15,8mm monté d'une optique fixe de 23mm (équivalent 35mm en 24x36). Cette focale me plaît bien : un grand angle pas trop grand, qui ne déforme pas et qui offre une vision très proche de l'oeil humain. Une focale polyvalente à mes yeux.

La qualité de cette optique alliée au capteur de Fuji est réputée donner de superbes résultats : j'ai testé, je suis comblé. J'ai poussé la sensibilité jusqu'à 6400 iso et les images sont pleinement exploitables, nettement supérieure à celles de nombreux appareils reflex. Pour illustrer, je mets ici une photo prise en JPEG à 6400 iso, dont je n'ai pas traité le bruit :


La taille du boîtier est parfaite : elle permet une bonne prise en main et assure la discrétion. Je remarque dès les premiers tests dans la rue que les regards sont beaucoup moins appuyés que lorsque je déambule avec un reflex. Outre la discrétion de la taille le Fuji X100 offre un déclencheur totalement silencieux (à sélectionner dans les options du menu) et je trouve ça extra. J'ai l'impression de me fondre dans le décor, ce qui, pour un photographe, est un pur délice.

Fuji X100


Les qualités essentielles sur lesquelles je ne souhaitais pas faire de concessions sont donc bien là. J'ajoute bien sûr une définition de 12 millions de pixels, la possibilité de travailler en Raw (mais les JPEG sont déjà magnifiques), un prix de 829 EUR (prix le plus bas trouvé sur Internet) et j'obtiens... tout ce que j'attendais ! Le Fuji X100 : une certaine forme de liberté retrouvée.

Vous vous demandez encore pourquoi j'ai choisi le Fuji X100 ?

mardi 11 décembre 2012

Une photo, c'est comme une caresse

Oh la oh la, on se calme, rien d'érotique ici ! (Elle a l'air érotique la photo, là, à gauche ? Si vous répondez oui, je suggère une consultation chez le spécialiste adapté le plus proche de vous ;-) ). 

Pourquoi ce titre, me demanderez-vous ? Et si vous ne me le demandez pas, je vous le dirai quand même, parce que je vous aime bien. Alors voilà :

J'ai toujours gardé en moi ce poème, rencontré un jour de mes 17 ans, écrit par Paul Eluard :

"D'une seule caresse 
Je te fais briller de tout ton éclat".

Oui, oui vous avez là l'entier poème, mais quel poème. Quel poème à dire à la personne qui vous fait chavirer.

Bon maintenant, le lien entre ce poème et mon article - et la photo qui l'illustre. (Je vous entends d'ici : il va faire comment là ? Non mais sérieusement....) Alors voilà :

Ma façon d'envisager la photo est tout entière dans ce poème. La photo est comme une caresse, toute de pudeur, d'audace, d'humilité et de regard, qui vient faire "briller" le sujet de tout ce qu'il peut contenir et dégager d'émouvant. Comme on exprime le jus d'un fruit en le pressant, la photo exprime le "jus" du sujet regardé. 

La distance variable entre le sujet et l'appareil photo qui devient l'extension du domaine de ma pensée, le regard donné comme un sourire au hasard de la rue, celui qui fait tant de bien car on ne l'attendait plus, voici les éléments fondateurs de mes photos.

Rien ne m'attire plus que ce que l'on aurait trop vite tendance à qualifier de banal dans une société d'images où l'extraordinaire (au sens d'inhabituel) est sûrement trop souvent recherché au détriment de l'éclat vrai, profond qui fait exister tout ce qui construit notre environnement, notre monde. Ce sera l'immense vibration du regard de cette adolescente (ma fille, la vôtre) qui vous apprend que la vie est belle comme si vous ne le saviez pas encore, ce sera l'étreinte absente, ce sera l'objet perdu, délaissé, infime à l'échelle de l'univers mais si gigantesque dans l'objectif tant il peut résonner de souvenirs et de gestes qui resteront à jamais inconnus mais bien réels...

Ce sera aussi, à la nuit tombée, ce paquet de chips, éventré, étirant son ombre sous le soleil blanchâtre d'un réverbère au milieu de quelques feuilles d'arbres et du bitume (je vous avais dit que j'arriverais au lien entre la photo et l'article).

Car tout est trace, précieuse, de quelque chose, trace d'un acte, d'un geste, trace de quelqu'un, et la photo permet de faire surgir ces traces que la hâte efface ou, au mieux, dilue. 

La photo est comme une caresse qui fait briller le sujet de tout son éclat, qui le fait apparaître dans toute sa beauté. C'est ainsi que je la conçois.